Sang Rancune, le festival qui change les règles

Affiche tous droits réservés © Cyclique

J’admire mes règles. Je me promène l’entrejambe ensanglantée dans une boîte de nuit. Je me déshabille et soulève les bras. Je montre mes poils et mon tatouage de vulve. Je ressens mes crampes d’utérus. Le sang s’écoule lentement entre mes jambes, à mesure que je danse et que je détends mon périnée.

Photo tous droits réservés © Gaëlle Matata

Le 10 novembre 2018, j’ai participé à l’organisation de la 1ère édition du festival Sang Rancune, au Point Éphémère à Paris. La 2ème édition de ce festival queer et féministe s’est déroulée le 16 novembre 2019, à La Grande Surface à Paris.

Photo tous droits réservés © Gaëlle Matata

La militante anti-raciste Françoise Vergès a discuté de l’influence du capitalisme et du colonialisme sur les corps « féminins » avec l’autrice féministe Elise Thiébaut. D’autres conférences ont confronté des militant.e.s trans, sourdes, féministes et queer. La salle était comble : plus de 1000 personnes ont participé au festival Sang Rancune.

Photo tous droits réservés © Gaëlle Matata

La discussion autour des hormones et de l’accès à la testostérone pour les personnes trans et/ou endométriosiques a marqué l’événement. Pourquoi les laboratoires pharmaceutiques n’encouragent pas la recherche sur l’endométriose ? Pourquoi les personnes assignées femmes à la naissance n’ont pas (ou peu) accès à la testostérone, dont les effets sur la santé sexuelle et mentale sont connus ?

Outre des projections, des écoutes de podcasts, des ateliers, des flashs tattoos, des performances et des DJ Set, je garde le souvenir de la chorale Hot Bodies.

Photo tous droits réservés © Gaëlle Matata

Elles étaient nombreuses, debout postées en arc de cercle. Elles chantaient fort, elles dansaient. Elles criaient, parfois. Elles ont paru puissantes, unies, déterminées. Je rêve de chanter.

Le festival Sang Rancune s’est terminé à 2 heures du matin. Nous avons déconstruit les normes genres et appelé à une réelle éducation à la santé sexuelle, dès l’école. Nous avons dénoncé les injustices, le capitalisme et le colonialisme. Bravo à Fanny Godebarge, Eva-Luna Tholance et Lili Fasnacht pour l’organisation. Bravo aux bénévoles pour leur implication et leur adelphité. Le collectif Cyclique, à l’origine de l’événement, a un compte Instagram, un compte Twitter et un compte Facebook. Tu peux nous suivre.

Marie Albert

18 novembre 2019

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Marie Albert

Aventurière, journaliste et autrice féministe

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